Emile Ouosso parle du développement routier au Congo-Brazzaville

Emile Ouosso parle du développement routier au Congo-Brazzaville

Avec 21 000 km de routes dont plus de 90 % ne sont pas bitumées, la République du Congo développe ses infrastructures routières. Le gouvernement du Congo a lancé des projets de développement routiers particuliers. Emile Ouosso Ministre en dit plus dans cet article.

Le pont route-rail reliant les deux Congo

C’est probablement le projet phare définit au cours de la table ronde de Brazzaville en mars 2020. Ce colloque rassemblant plusieurs pays de l’Afrique central comme le Tchad, la Centrafrique, le Congo RDC et le Congo Brazza visait essentiellement à définir des modes de financement pour la réalisation d’une douzaine d’infrastructures de transport d’ici 2029 dans cette partie de l’Afrique. Ce pont d’une longueur de 1,757 km dont la construction est estimée à 550 millions de Dollars vise principalement à relier les deux Congo au niveau de leurs capitales respectives via le Fleuve.

Selon Emile Ouosso Ministre, ce projet présente de nombreux avantages non seulement pour les deux pays, mais aussi pour les pays voisins. Entre autres, il permettra de :accélérer et faciliter les échanges commerciaux entre le Congo-Brazzaville et le Congo-Kinshasa ;

  • Accélérer et faciliter les échanges commerciaux entre le Congo-Brazzaville et le Congo-Kinshasa
  • Réduire le temps et les coûts de transport ;
  • Assurer la continuité et surtout la fluidité du transport le long du corridor Tripoli-Windhoek.

Pour finir, le pont facilitera l’accès des populations des zones d’impact direct du projet aux services de base.

L’intérêt de la route RN2 selon Emile Ouosso Ministre

« Communément appelée  »la route du Nord », la RN2 s’étend sur 850 km et relie la capitale à la ville de Ouesso » dit Emile Ouosso. La construction de cette route offre aux potentiels investisseurs la possibilité (sous conditions permissives) d’exploiter les ressources minières de cette partie du Congo comme l’or, le fer, le diamant, etc. Cet axe permet au Congo de s’ouvrir à des voisins comme le Cameroun via Sangmelina faisant du département de la Sangha le deuxième pôle économique du pays et une plateforme de développement de la région nord. Inaugurée en juillet dernier, la RN2 témoigne de la volonté du gouvernement actuel à faire du Congo un pôle central en matière de négociation commerciales dans la sous-région.

La RN1 reliant Brazzaville à Pointe Noire

Cette route aura permis de désenclaver la capitale en reliant grâce à ses 535 km de long les deux capitales du pays (économique et politique). Financée et construite par des entreprises et banque chinoises, la RN1 dispose d’une trentaine de ponts et semble résister et durer dans le temps. Il faut toutefois noter que les corridors Brazzaville-Pointe Noire et Brazzaville-Ouesso ont été mis en concession pour 30 ans. Leur gestion est assurée par la société LCR composée des Chinois qui disposent de 70% de parts, du gouvernement congolais et d’Egis Projets qui disposent chacun de 15%.

« En 60 ans, le Congo a densifié son réseau routier de 3.111 km de voies bitumées dont 1520 km mis sous concession » rappelle Emile Ouosso. Le gouvernement actuel semble plus que jamais décidé à rattraper le retard dans la vision unique et spécifique de développer la stratégie économique et commerciale du pays.